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ma vie mes humeurs ma psychanalyse
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18 avril 2006

repost :tout ce que je n'ai pas eu le temps de te dire

Et tout ce que je ne savais pas encore....

ce texte je l'ai écrit il y a deux ans, à la femme qui m'a donné envie de vivre, celle dont je vous ai parlé dans mon premier post. C'était une lettre d'adieu, après un an de deuil de notre séparation. Cette lettre je ne lui ai jamais envoyé mais chaque fois que je la relis je me rends compte à la fois de l'amour que j'ai encore pour elle, du chemin quand même que j'ai parcouru depuis...

Depuis j'ai aimé à nouveau, un amour moins passionnel mais justement plus "vivable". Un an après, alors que je ne croyais plus jamais pouvoir aimer. J'ai aimé quelqu'une d'autre, mais différement.

Le résultat est à nouveau le même, séparation après un an. Un an pendant lequel on a parlé de vie commune, de bébé, de projet d'avenir, et puis... du jour au lendemain, séparation, déchirure, pourquoi?

même type de femme, ( à quelque chose près), même réaction de dépendance de ma part ( en moins pire quand même), même symptôme chez A., même frustration chez moi de ne pas être assez rassurée...

je vous laisse partager tout ces mots, ça me fait plaisir

Sur l'Amour.....

Avant toi, je ne savais pas ce que signifiait Aimer.

Jamais je n'aurais pu imaginer que l'on puisse aimer une personne aussi fort...

Je n'avais aucune idée du plaisir que procure la tendresse, la douceur, la chaleur humaine. Et je n'imaginais pas qu'on puisse avoir autant envie de donner, de partager et de recevoir.

Malheureusement, je n'avais pas encore compris, que l'on peut trop prendre, trop demander, trop aimer, trop donner....

Je ne savais pas que  trop de trop  provoque la Peur et la Fuite...

Je n'avais pas compris que personne ne pourrait jamais combler l'absence d'amour de mes parents.

Je n'avais pas encore compris que le plaisir d'aimer et d'être aimé est un des plus gros  interdit...

Combien de fois avons-nous gâché des moments qui auraient du être des moments de bonheur, pour des bêtises, chacune à notre façon. Moi en étant désagréable, agressive, jalouse. Toi en étant fatiguée, soucieuse et préoccupée.

Comment avons-nous pu être aussi crédule, aussi idiote de ne pas voir que c'était notre façon à nous de ne pas être « trop » heureuse...

Tu as cru que c'était compliqué parce que nous étions deux femmes...

Je pense que c'était compliqué parce qu'on s'aimait vraiment...

Et que toi et moi, nous n'étions pas prête à autant de plaisir et d'amour...

Sur la colère....

De cette partie de moi je ne suis pas fière. Mais cette colère est celle de mon enfant intérieur, celui qui n'a jamais été aimé pour ce qu'il osait être, celui qui a manqué d'affection, de chaleur, de protection...

Je sais aujourd'hui, que cette colère fait partie de moi, et qu'elle est celle grâce à laquelle je ne me suis pas laissée mourir petite, ou grâce a laquelle je ne suis pas devenue folle.

J'ai compris par contre, qu'il est facile de se mettre en colère, mais difficile de le faire contre la bonne personne, au bon moment, et pour une bonne raison...

Et même si les regrets, les remords ne servent à rien, si ce n'est à attiser ma souffrance. Je regrette, je te demande pardon pour toutes ces choses horribles que je t'ai dites, et qui allaient bien au-delà de mes pensées profondes et sincères.

Il me reste encore beaucoup de colère. D'abord contre moi, d'être devenue aussi dépendante de ton amour, de ne pas avoir grandi assez vite pour préserver notre belle histoire, de t'avoir autant mis la pression, et d'avoir voulu te changer contre ton gré. Ensuite contre toi, de ne pas avoir voulu combattre tes peurs, ni même les reconnaître, d'avoir baissé les bras...

Combien de fois je me suis rappelée ce que m'avait dis C. quand elle m'avait tiré les cartes « elle t'aime, c'est dingue comme elle t'aime...vous êtes pas prêtes de vous séparer ».

Et combien j'ai regretté qu'elle se soit trompée...

J'ai mis dans ton silence, toutes mes peurs, tous mes doutes.

Je ne sais plus aujourd'hui ce que je dois en penser...

Peut être que ce silence, notre séparation, sont les plus grandes preuves d'amour que tu pouvais me donner... Le silence pour que je t'oublie, que je passe à autre chose, que je ne t'attende pas puisque tu as eu la certitude que tu ne pourrais pas vivre plus avec moi...

Peut être que ce silence est la preuve que tu ne m'aimais plus, ou qu'aujourd'hui tu me hais à cause des horreurs que je t'ai dit.

C'est une énorme souffrance de ne pas savoir qu'elles ont été tes motivations, de ne pas savoir ce que tu ressens, ce que tu vis, ce que tu as dit à E.  (sa fille)

De ne pas savoir si elle te parle de moi, si elle pense encore à moi, parfois.

Mais ce serait une énorme souffrance de savoir que tu vis autre chose avec quelqu'un d'autre.

Difficile dilemme...

Difficile d'aimer quelqu'un qui ne veux pas.

Difficile d'oublier quelqu'un qu'on a tant aimé.

Difficile d'aimer quelqu'un d'autre puisque je t'aime encore.

Difficile de te dire tout ce que j'ai envie sans avoir encore l'air de vouloir faire la psy.


Quand ça va mal :

« Je n'ai plus devant moi que le néant. Et il faut que je me débrouille avec ça. Plus de destin. Juste un enchaînement de petits faits qui n'ont d'autres sens que celui qu'on veut bien leur donner. Une vie machinale, sans objet. La vie de tout le monde. » R. Carver

« Au bout du compte, toute chose finit dans le ridicule, ou du moins dans le pitoyable, si grande et importante qu'elle puisse être... » T. Bernhard

Quand ça va bien :

«  Qu'est ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l'existence qu'il mène ? » A. Camus

« Il est une chose merveilleuse : sur la plus aride des terres pousse toujours quelque chose que l'on peut cueillir et arroser de nos expériences, pour en faire une fleur plus belle, une nouvelle fleur dans ce jardin si vaste et coloré que constitue NOTRE vie, et notre volonté d'en faire un chemin respectable et surtout respectueux...c'est dans la perpétuelle remise en question de l'être humain que se trouve sa foi, et non en quelque Dieu rassurant sur lequel on peut se décharger de certaines pensées trop lourdes à porter, ou d'une lâcheté à refuser de vivre la vie à travers ses bons et ses mauvais moments, que l'on est les seuls à pouvoir cultiver ou combattre...
Petit mot sur une réalité cynique : La plupart des gens donnent une définition de l'égocentrisme qui, non sans dire qu'elle n'est pas bonne, est au moins incomplète : l'égocentrisme peut être de ne pas donner, il peut être aussi de trop donner...

c'est un paradoxe : on veut tout donner à l'autre parce qu'on ne pense qu'à soi...ou du moins à ce qu'on voudrait voir se réfléchir dans les yeux de l'autre...
La vie prend un autre tournant le jour où l'on réalise que l'on considère beaucoup de choses à l'envers...tout simplement parce que chacun de nous cache une force et une richesse propre ; et que ce n'est pas à travers les autres que l'on enrichit cela, mais bien parce que l'on est conscient de notre unicité innée et acquise, et que l'on a conscience de notre chemin de vie, de ce qu'on voudrait en faire, des routes que l'on prend, consciemment ou moins, l'inconscience voulant dire tellement de choses à la fois, pouvant être si riche et à la fois si traître...
Malgré tout c'est en suivant ses passions et ses envies, et non en voulant à tout prix assouvir celles des autres, que ces mêmes autres emprunteront sans réfléchir vos pas, mués par une espèce d'aura que vous dégagez, de par ce trésor que vous portez : nous ne sommes pas sur terre pour vivre, mais bien pour exister...et cela ne commence pas par les autres, mais par vous mêmes...
La vie n'est pas un chemin de croix, une espèce de pénitence où notre but serait de rendre l'autre heureux au delà de ses espérances, pour un espèce de sentiment de complétude à avoir su enrichir la vie de l'autre...
Il faut apprendre à s'aimer soi avant d'aimer quelqu'un ; ce chemin étant long et douloureux parfois, mais tellement magnifique quand au détour d'un chemin que l'on a pris sans trop savoir pourquoi, mais en se laissant aller, on tombe sur une clé, là, qui ouvrira encore une porte sur notre inconscient, une clé qui permettra de mieux nous comprendre et surtout, de croire en ce que l'on est, et ce à quoi on aspire...
C'est ainsi que l'on trouvera la sérénité, et surtout, c'est ainsi que quelqu'un, un jour, saura sentir votre force, et non votre besoin ; c'est ainsi que vous enrichirez votre vie, et que vous en illuminerez d'autres...
»

Sur le regret...

Sur ton silence...

Mon principal regret est que l'on ne ce soit pas quitté parce qu'on ne s'aimait plus, mais seulement parce que nous étions deux femmes, et que tu ne pouvais pas l'assumer. J'ai cru que enfin nous avions le droit d'être heureuse, d'être nous-même, ensemble.

J'ai cru que tu arriverais à vivre enfin pour toi, et surtout pour nous.

J'ai vraiment cru à un moment que j'avais atteins mon but ultime... aimer, être aimée, avoir des amies, une vraie famille que j'avais choisi.

Mais la vie ne fait pas de cadeau, elle donne, puis elle reprend. Peut être pour me montrer la voie, peut être pour me punir encore. Je ne sais plus trop bien parfois...

Rien ne sera plus jamais pareil...

Je ne serais plus jamais pareille, tout simplement parce que je n'ai pas eu le choix. Soit j'avançais, soit je me laissais mourir de chagrin.

J'ai préféré continuer à progresser sur le chemin de la liberté, que j'ai découvert avec et  grâce à toi, mais sur lequel je marche maintenant avec beaucoup plus d'aisance, beaucoup plus de courage. Et je n'ai pas peur de regarder en face mes propres peurs, mes propres empêchements. Au bout du compte je me rends compte que je n'étais pas prête moi non plus à vivre une histoire d'amour ou tout aurait été possible, j'ai mes propres limites au plaisir. Mais je m'entraîne (comme pour le parachutisme dirait S.(mon psy) ) et un jour je n'aurais plus peur ni d'aimer, ni d'être aimée. Je n'aurais plus peur d'être abandonnée et surtout j'aurais la certitude de savoir qui je suis et ce que je veux. J'aurais la certitude que chacune de mes actions est le résultat de mon propre désir et non pas une obéissance à un schéma quelconque imposé par qui que ce soit.

Ma vie finira par ressembler à celle dont j'ai toujours rêvée.

Il ne manquera que toi dans ce tableau du bonheur parfait. Mais quand je dis toi, je pense à celle que j'ai entre aperçu dans l'intimité, celle qui ne refoule pas ces désirs d'accomplissement personnel.

C'est un manque immense...

J'avais besoin et envie de te dire encore tout ça...

J'espère que tu ne m'oublieras jamais... comme je ne pourrais jamais t'oublier.

Oui, sur moi...

Tant de choses à dire, et si peu à la fois.

Mon dieu, tu peux pas imaginer comme parfois le doute m'envahie, même si je sais, que le chemin que j'ai choisis de suivre est le bon. Le seul qui puisse me mener vers une vie libre et heureuse.

Mais comme c'est dur aussi parfois de se dire qu'on ne compte pour personne, enfin je veux dire sur personne qui ne m'aime d'amour.

Je suis là, à me battre, chaque jour, pour admettre que S. à raison, que la princesse charmante n'existe pas, qu'une histoire d'amour ne dure jamais toute une vie, que l'on aime pas qu'une seule fois dans la vie. Il me martèle ça à chaque séance quasiment, et pour moi c'est tellement dur à admettre que c'est une vraie lutte...

Parce que chaque jour, c'est toi qui me manques, c'est E. qui me manque.

Je ne peux pas dire que je n'essaye pas d'oublier, en tout cas de vivre avec le manque que me laisse cette séparation. Mais c'est un tel vide que parfois je perds courage.

J'ai été obligée de faire beaucoup de choses pour m'en sortir, je sors à Lyon, j'ai rencontré plus de gens en 10 mois que je n'en avais jamais rencontré en une vie. Mais tu vois je pense a une chanson, il me manque toi « mon alter ego ».

Je n'arrive pas à croire que je vais aimer quelqu'un d'autre aussi fort que je t'ai aimé toi. Je me demande même si parfois je ne me l'interdis pas.

Je n'ai pas envie d'oublier ce que j'ai vécu avec toi. Je n'ai pas envie d'oublier toutes ces sensations magiques que j'ai connue avec toi, ce bien être immense, cette plénitude même dans nos silences, notre premier baisé...

Je voudrais juste oublier les erreurs qu'on a fait, parce qu'on en a fait. Comme si on ne c'était pas donné les moyens de vivre vraiment notre  histoire. Nous en sommes coupables toutes les deux, nous n'avons même pas essayé de nous faciliter la tache... Pourtant ce n'était pas aussi compliqué. On aurait du essayer de fréquenter le milieu homo de Lyon, sortir à Lyon, prendre des bouffées d'oxygène dans les lieux où on pouvait le faire. Rencontré d'autres homos, pour se rendre compte à quel point ça peux être naturel et vivable. Au lieu de ça, nous nous sommes enfermées, derrière tes rideaux toujours tirés, derrière nos peurs, derrière notre ignorance. On a été nulles, on ne s'est pas donné les chances de réussir.

Moi je regrette tout ça aujourd'hui. Toi tu dois te sentir bien soulagé d'être redevenue « normale ».

Le problème, c'est qu'aujourd'hui tout est différent, j'aime S., j'ai un peu renoué avec M. et T.(mes amies), mais entre nous, il y a toi.

C'est peut être plus léger avec toi, si tu es moins marqué que moi par notre séparation. Mais pour moi, c'est (un tout petit peu moins aujourd'hui) difficile de les voir et de savoir qu'elles savent ce que tu vis. J'ai l'impression qu'on ne peux pas être de vraies amies si il y a des non dits.

Tu sais ma N.( l'amour de ma vie), je t'ai dis des horreurs, mais dans mon cœur, tu restes la personne que j'ai le plus aimé au monde, que j'aime encore terriblement. Tu resteras toujours celle qui m'a donné le goût de vivre et de croire en une vie meilleure. Tu resteras toujours mon premier amour, l'amour de ma vie, mon rayon de soleil à moi...

Peu importe que tu le refuses, ça tu ne peux pas me l'interdire.

Tu peux rester silencieuse, faire en sorte de ne plus fréquenter les mêmes endroits pour que je ne te croise pas, mais ma mémoire, mes sentiments, ça tu ne pourras jamais avoir aucun pouvoir dessus.

Je ferais peut être comme tous ces couples, ces milliers de couples, je trouverais peut être quelqu'un avec qui vivre une histoire, peut être même que je réaliserais une partie de mes rêves. Mais je crois qu'au fond de moi, toi tu seras toujours là, tout près, dans mon cœur. E restera la petite fille qui m'a donné envie d'être maman... Mais vous ne serez plus là... Et il faudra bien que je vive avec...

 

Sur moi...

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