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ma vie mes humeurs ma psychanalyse
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ma vie mes humeurs ma psychanalyse
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2 juin 2006

simplement être...

Troisième séance d’hypnose cette semaine, ça m’aide énormément, même si je me rends tout à fait compte que ça ne serait pas aussi efficace si je n’avais pas déjà beaucoup avancé en psychanalyse et que je n’avais pas déjà compris que je me met moi-même des bâtons dans les roues quand je me sens trop bien.

C’est assez étonnant d’ailleurs que ce soit aussi efficace parce que vu de l’extérieur le discours que me tiens la thérapeute est assez neutre, assez insignifiant, d’une banalité extrême, pourtant cette fois ci les larmes sont montées parce qu’elle me faisait descendre à la cave pour réparer ma chaudière !

Je ne pense pas que mon mieux être soit une coïncidence avec le début de mes séances d’hypnose, un lien s’est rompu. Un lien tenace avec le passé, avec le ressassement des mes souffrances d’enfant, de mes griefs envers mes parents.

Une sorte de calme s’est abattu sur moi, un renoncement, un certain lâcher prise.

Je ne suis plus seulement une tête pensante toujours en action, mais bien une personne présente à ce qu’elle fait au présent, et c’est vraiment très agréable.

J’arrive désormais à stopper la machine à penser et à me faire mal lorsqu’elle se déclenche, je me rends compte que je suis en train de me faire mal et je ne veux plus supporter cette façon de fonctionner. Ça ne fonctionne pas à tout les coups, mais souvent le calme revient beaucoup plus vite. C’est un mécanisme longuement encré en moi, de travailler à ne pas être trop heureuse, trop bien, trop libre. C’est pourtant mon but, mon projet de vie.

J’en bave souvent encore, je lutte contre l’angoisse d’abandon, je dois recadrer sans arrêt les gens, mes parents, qui essayent systématiquement de reprendre plus d’espace dès que je laisse une brèche ouverte, sans culpabiliser de n’être pas la gentille fille…

Mes parents sont sournoisement mauvais, pourquoi sournoisement parce qu’ils sont toujours heureux de me voir, qu’ils sont venus m’aider pour mes travaux dans la maison, qu’on a l’impression qu’ils le font de bon cœur, et pourtant comme de par hasard reviennent les demandes de présence pour la fête des mères, les propositions de vacances dans la propriété familiale, etc etc…  Heureusement, j’arrive maintenant à dire non sans trop culpabiliser, après tout j’ai fais leur jardin pendant 15 ans, ils peuvent bien venir m’aider trois jours pour rien non ?

D’ailleurs hier j’ai piqué une bonne crise d’angoisse quand ils sont partis, je me suis fais un tirage du yi king… bingo ! En plein dans le mille, hallucinant ça aussi !

Question : pourquoi tout à coup cette crise d’angoisse ?

Tirage : n° 54 trouble

L’illusion fausse l’alliance, on est emporté malgré soi…

Le conseil : ouvre les yeux et arme toi de courage, le temps peut lever le voile des illusions.

Un 9 en 2 : un borgne peut quand même voir. Bien que troublé par des faux semblants, tu trouves en toi une énergie vivifiante.

Perspective n° 51 Secousse :

Coup de tonnerre, secousse violente qui surprend et réveille, provoque l’effroi puis le rire et pousse à réagir.

Oui, leur gentillesse me fait parfois douter de les avoir démasqué. Je n’ai pas encore vraiment accepté de les voir tels qu’ils sont, et de ne pas leur être redevable lorsqu’ils me rendent service, comme des gens « normaux ».

L’angoisse était là pour me rappeler à l’ordre, pour que je ne fasse pas fausse route, que je ne réponde pas oui à leurs invitations qui me rendent malade, avant, pendant et après.

Je sais que je suis encore trop sensible à ce qu’ils pensent de moi, j’ai toujours été l’originale de la famille, la seule d’ailleurs qui a osé vivre différemment, faire une psychanalyse, désobéir. Mon frère (dieu le fils) a préféré la fuite, il est installé à la réunion depuis plus de dix ans et n’est pas revenu en métropole depuis au moins trois ans… ma sœur mariée trois enfants, vie de merde avec un mec potentiellement violent (bien que la fois ou sa violence s’est déclaré il a tapé dans un mur plutôt que sur ma sœur, résultat une broche dans le poignet et un gros trou dans un mur…), une  autre sœur veille fille solitaire, résignée à avoir une petite vie (maintenant que je ne suis plus là pour lui tenir compagnie).

Beau tableau ! Tout se beau monde incapable de parler de sentiment, d’émotion. Animé uniquement lorsqu’ils ont sous la dent quelque chose dont ils peuvent se moquer. Pour contrer leurs attaques le psy m’a donné une méthode infaillible, leur mentir ! on ne se sent pas attaqué lorsqu’on l’est sur quelque chose qui n’est pas vrai, sinon ne rien leur dire mais chez moi c’est impossible parce qu’on passe à la moulinette.

Enfin, bref, des gens infréquentables, inintéressants caché sous des masques de gens tout à fait comme il faut…

Pas étonnant qu’il ait fallu que j’aille voir un psy pour apprendre à parler de moi, que j’ai pleuré avec une sophrologue, j’avais tout déconnecté avant, ne plus rien sentir, ne pas trop bouger, ne pas faire de bruit, obéir, être à l’écoute des autres, ne surtout rien ressentir, pas de joie, pas de tristesse, pas de colère, pas de désir (enfin rien d’exprimé).

Mon désir d’être est sans doute beaucoup plus intense maintenant que je me suis rendue compte de tout ça.

Je veux profiter des milles plaisirs de la vie, je veux communiquer, je veux assumer ma différence avec eux, je veux être moi.

Je veux pouvoir être forte et sensible, costaud et tendre. Je ne veux pas avoir à jouer un rôle, et je veux pouvoir révéler toute ma complexité sans honte et sans crainte, seulement être moi…

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Commentaires
G
Bon, je m'ennuie lorsque tu n'écris pas...<br /> Bize
S
T'es complétement Spirituelle ma belle et des pieds complètment sur Terre !! <br /> J'ADORE !
G
La crise d'angoisse, C'est tout ce que tu aurais voulu leurs dire et que tu t'es retenu pour ne pas déplaire. Aimes-tu tes parents, y-a-t'il un lien affectif significatif entre tes parents et toi? Si non, demande au voisins de t'aider avec les travaux, et fini les crise. Et si une mère te manque ou un père te manque également, appèle moi maman ou papa!(bien sur, cette dernière n'est pas à prendre au sens propre) Regarde bien ton entourage et entoure toi de gens significatifs comme tu le fais sur ton blogue! Des personnes ordinaires mais équilibrées, tu les remarqueras facilements, elles s'offrent régulièrement des petits plaisirs.<br /> Bize
T
Je ne te lis pas depuis très longtemps, mais... as-tu conscience du chemin que tu as parcouru ? Et oui, oui, oui, on peut être tour à tour une chose et son contraire (forte ET sensible, costaud ET tendre)et être fièr(e) de l'affirmer ! "Etre toi" ? Tu viens peut-être de t'en donner la liberté, enfin...
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