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ma vie mes humeurs ma psychanalyse
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29 juin 2006

Après le tumulte des ces dernières semaines,

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Après le tumulte des ces dernières semaines, cette image ressemble à ce que je ressens. L’eau est apaisée, le pont est bien ancré dans le sol et regarde dans la bonne direction, et devant sinon l’univers, l’horizon tout entier à découvrir, à contempler.

Le prozac m’aide, la vie reprend ses couleurs et ses formes, le calme et la solitude apaise et ne blesse plus. Un antidépresseur inhibe les angoisses et la culpabilité, en somme il me permet juste d’entrevoir la partie de moi avec laquelle je suis bien, avec laquelle je suis en accord.

Mes peurs principales, celles de ne pas plaire ou bien d’être abandonnée sont anesthésiées et cela me permet de voir à quel point, lorsqu’on me l’autorise (de façon artificielle certes), j’ai avancé dans la confiance en moi, et à quel point aussi puisque j’ai besoin d’une aide médicamenteuse, j’ai encore du mal à larguer les amarres d’une vie passé qui ne me convient plus et d’en assumer l’idée.

J’ai bien du mal à croire que je ne suis pas le vilain petit canard lorsque je me trouve confronté aux membres de ma famille. Là, pourtant, il m’apparaît clairement que ce qui dérange  le plus, c’est que le vilain petit canard est en train de se transformer en papillon, certes je suis encore trop souvent attirée par la lumière vive qui me brûle les ailes, je me cogne, je ne retrouve pas encore la sortie, mais lorsque je serais prête, je sais que je vais franchir la fenêtre et que là, ouf, l’air y sera pur et que je pourrais voler au gré du vent.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et c’est une chose terriblement difficile pour moi d’ouvrir mes ailes et de regarder avec objectivité leurs couleurs vives et chatoyantes.

Je ne désespère pas… (merci Mr prozac !)

Cette nouvelle vision de moi est étrange, et m’a placé hier dans une position pénible, pas pénible pour moi, mais pénible pour l’autre. Je me suis vue comme dans un miroir, moi avant, dans une demande d’amour énorme, une peur terrible de ne pas plaire, petite chose fragile et brisée par une rencontre amoureuse qui ne se fera pas

Cette fois ci, ce n’est pas moi qui ai souffert, c’est elle.

Cette fois ci, c’est moi qui avait plus de confiance. C’était sans doute la position la plus « confortable » parce que je ne me suis pas sentie remise en cause, mais ce n’était pas agréable, simplement parce que je sais qu’elle il lui faudra des jours pour panser cette blessure narcissique…

Cette position je l’ai connu souvent, lorsque j’étais encore persuadée d’être sauvée par l’amour d’une autre, lorsque je croyais encore que la relation amoureuse était mon seul salut. Dans les yeux de cette fille, j’ai lu toute la détresse que d’autres ont du lire dans mes yeux et je comprend maintenant ce que me disais mon psy à savoir qu’avec des yeux de biches malheureuses on avait peu de chance de séduire qui que ce soit.

J’ai l’impression d’être guérie de tout ça.

J’ai l’impression, mais peut être que je me trompe, qu’au fur et à mesure de mes progrès, mes exigences deviennent de plus en plus importantes. Bien qu’il y ait une réelle volonté d’ouverture sur les autres, il y a un énorme changement, je n’ai plus envie de faire de la psychanalyse sauvage et je n’ai absolument plus envie de servir de « prof » de psycho… pour ma future partenaire.

Ai-je simplement compris que c’est des tonnes d’efforts inutiles ? ai-je simplement accepté de ne plus avoir de pouvoir sur l’autre ? Ou bien est ce que je commence moi aussi à perdre mes illusions ?

Je ne sais pas encore, parce que je ne me suis pas encore retrouvée dans la position la plus dangereuse pour moi, à savoir une relation amoureuse. Mais sous antidépresseur j’ai la sensation que plus jamais je ne sacrifierais mon intégrité morale pour satisfaire un immense besoin de tendresse et d’amour.

Je voudrais ne plus jamais me retrouver dans une situation de dépendance et là, je m’en sens la force…

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Commentaires
C
Salutation, Merci d avoir partagé cet article avec nous. Cela me paraît fort intéressant. A bientôt.
G
Moi, je suis en dépendance de toi maintenant mais j'aime ça... tu viens faire du parachute?<br /> http://www.freewebs.com/moilavie/monblogue.htm<br /> Bize
T
Encore une sacrée marche de franchie, me semble-t-il... les illusions perdues ? comme les feuilles en automne, elles tombent, pour qu'en renaissent d'autres au printemps. Tes exigences plus grandes ? c'est que tu sais mieux qui tu es, ce que tu vaux, et les limites que tu peux poser. Tu es en chemin... vers toi, il ne faut pas en douter. Mes pensées t'accompagnent.
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