culpabilité et incapacité aux plaisirs...
« Ne regarde ni en avant ni en arrière, regarde en toi-même, sans peur ni regret. Nul ne descend en soi tant qu’il demeure esclave du passé ou de l’avenir » E. M. Cioran Difficile est le chemin de la Connaissance de soi. Parce qu’il faut accepter de se voir « en entier » avec ses qualités et ses défauts, ses richesses et ses faiblesses, sans faux-semblant, sans culpabilité et sans remords. Pas toujours évident d’accepter, sans honte, des comportements, parfois, excessifs… Comme la haine, la colère, La jalousie. Comme l’indifférence, le mépris, la perte du désir. Comme la peur, la honte. Comme la dépendance affective, le besoin d’amour, de reconnaissance. Comme la tristesse, ou l’angoisse. Tellement plus simple d’être si peu soi même, de ne pas se faire remarquer, d’obéir, de ne plus rien sentir, de dormir, ou de mourir. Tellement plus simple oui, pour celui qui ne sait pas, qui n’a jamais osé regarder ses problèmes en face, ou qui ne veut pas voir… Impossible, pour celui qui a commencé à réaliser l’ampleur du désastre, la manipulation dont il a été victime et acteur, de continuer à faire semblant, à faire comme si… En tout cas, moi je n’ai plus jamais pu faire route arrière. Le but ultime de tout travail en thérapie, c’est le bonheur. Le bonheur de s’aimer soi même, et d’aimer quelqu’un d’autre. C’est le bonheur de pouvoir vivre l’amour sans peur ni culpabilité, sans être frustrée ni frustrante. C’est le bonheur d’avoir su trouver l’équilibre entre ce qui est bon pour soi et ce qui est bon pour les autres. C’est le bonheur de savoir dire non, et de savoir entendre non. C’est le bonheur de s’autoriser à être heureuse, à être soi même, sans avoir jamais besoin de limiter le plaisir. C’est le bonheur d’assumer ses choix, ses préférences sans en avoir honte. C’est le bonheur de s’autoriser à « ressentir » toutes les émotions avec la plus grande intensité. C’est la joie de ce savoir en mouvement perpétuel, de ne refuser ni les moments de repli sur soi (absolument indispensable pour ressentir et intégrer autant les joies que les peines), ni les moments où on sent que l’on avance, qu’on franchit une étape vers une meilleure compréhension de soi, ni les moments où on régresse, où on s’apperçoit eh bien que oui, au bout du compte on a refait la même erreur, on a reproduit le même schéma. Même scénario, autres acteurs, en l’occurrence plus souvent des actrices en ce qui me concerne. Aussi incroyable que cela puisse paraître au gens qui ne se sont jamais posé de questions, le but ultime de tout ce travail, long et fastidieux souvent, c’est tout simplement de devenir un adulte.. Ça paraît tellement simple, être adulte ! n’est ce pas ? Pourtant, regardez autour de vous, dans votre entourage… Alors ? Vous en voyez beaucoup ? Réfléchissez ?! Moi j’en connais peu, pour celui qui a apprit à « voir », et moi c’est mon psy qui m’aide à « voir », tous nos comportements sont régis par la culpabilité et notre incapacité aux plaisirs…… Je vous laisse réfléchir et on en reparle bientôt ?!